lundi 8 octobre 2007

Expo liège du 8 au 12 octobre, de 10 à 17h à la salle "article 23" près des chiroux.


Exposition Brésil : contenu


En réalisant cette exposition « Nous vivons dans la peur », Amnesty International veut mener une campagne pour dénoncer la terreur dans laquelle vit la population des favelas au Brésil.

En effet, dans ces quartiers très pauvres, les gens se retrouvent piégés entre les forces de police militaire qui sont toujours aussi violentes que du temps de la dictature militaire et les bombes des trafiquants de drogue surarmés.

En fait, le but de la politique en envoyant des agents de la police militaire dans les favelas est de renforcer la frontière qui sépare les quartiers riches des quartiers pauvres de la ville. Malheureusement, l'affrontement entre cette police militaire mal entraînée, mal payée et mal équipée et les bandes de trafiquants surarmés tourne souvent à des massacres sanglants dont la population innocente fait les frais. Quant à la police militaire, souvent très mal équipée comme je viens de le dire, elle se retrouve à la fois victime et responsable de cette montée de la violence.

« Nous vivons dans la terreur » réalisée par une artiste, photographe et cinéaste brésilienne vous permettra de vivre, le temps de 31 photos, l'angoisse et la terreur de ces pauvres victimes.
Et oui, Genna NACCACHE, l'artiste, a un don incroyable pour témoigner de cette situation de violence quotidienne. Elle a connu beaucoup de massacres entre 2000 et 2005 et a su capter l'âme de ce peuple qui n'aspire qu'à une vie meilleure.

Dans la première partie, Genna Naccache dévoile les violents combats entre la police et les trafiquants de drogue à Roncinha, une grande favela située sur les flancs escarpés d'une colline de Rio. Ses talents de photographe nous permettent de vraiment saisir le traumatisme et le réel désaroi d'une population entière, hommes, femmes et enfants, qui luttent pour continuer à vivre normalement.
Vous verrez ainsi des visages désespérés, des habitants soumis aux pires violences non seulement de la police mais aussi des trafiquants. Ainsi, otages des uns et des autres, ils survivent.
Vous verrez également les hélicoptères qui, à la poursuite de trafaiquants n'hésitent pas à tirer sur de pauvres victimes.
Vous remarquerez aussi les arrestations sanglantes et le manque de respéect pour les cadavres transportés dans des brouettes sans la moindre humanité.

Dans la deuxième partie, vous voyagerez à travers la prison des femmes de TALAVERA BRUCE.
Une des plus dure de Rio où les femmes détenues étaient inculpées de différents crimes allant du larcin à l'homicide.
Genna Naccache qui a partagé leur vie les a photographiées avec un réalisme incroyable dans leurs moments de plus grande détresse mais aussi dans leurs moments de joie contenue comme les mariages, les naissances....
Vous pourrez d'ailleurs constater que la religion est pour ces femmes un des seuls moyens d'espérer encore !

Dans la troisième partie, vous vous rendrez dans la favela Terra Encantada complètement délabrée, soumise au trafic de la drogue et connue pour la résistence de ses habitants.
Mais c'est aussi le lieu de naissance de l'AFFRAREGGAE, groupe brésilien qui a développé dans les favelas un réseau de centres commmunautaires et propose surtout aux enfants des ateliers comme le cirque, le cinéma...
Puis vous découvrirez la favela Nova INVASAO, « nouvelle invasion » un nouveau quartier abritant des habitants sans aucune ressources. Vous déambulerez dans les maisons aux murs branlants réalisés avec de vieilles caisses d'emballage et des tôles ondulées. Bien entendu, vous n'y trouverez aucun centre médical, aucune école, les ordures à même la rue laisseront échapper, si vous êtes attentifs, une odeur nauséabonde signe de misère absolue !

Une quatrième partie sera consacrée aux bus incendiés par les « caveiroes ». Ces fameux blindés qui sont, dit-on , faits pour la sécurité des favelas provoquent en réalité des dégâts incroyables

Nous sommes en mai 2006, l'Etat vient de prendre la décision de transférer 765 membres du Gang de Criminels « les primera comando da capital » à la prison de Sao Paulo. Le Primera Comando da Capital en profite alors pour donner l'ordre de représailles, déclencher une révolte dans la prison et prendre la police pour cible.
Le résultat est dramatique, de nombreux policiers sont tués.
Bien entendu, la police se venge et tue à son tour utilisant des moyens sauvages sans distinguer les criminels des pauvres victimes innocentes.



Toutes ces horreurs que Genna Naccashe a photographiées avec génie pour la postérité, Amnesty International vous les montre aujourd'hui.


Comme notre classe a décidé de montrer cette exposition dans le but de promouvoir aussi une ONG brésilienne Viva Rio, vous pourrez terminer la visite par un coup d'oeil sur le travail qu'elle réalise pour rétablir la paix dans ce pays dont nous avons souvent une idée trop idyllique : un carnaval attrayant, des plages de sable blanc, un soleil éblouissant.... le bonheur mais à quel prix !



Si cette exposition vous a plu, nous laissons une urne au fond de la salle dont nous verserons tous les bénéfices à « Viva Rio »

Merci de votre écoute et bonne visite.
Si vous avez la moindre question, nous sommes à votre entière disposition.

Aucun commentaire: